Le drame syrien
Missile, baril de TNT, obus, bombe, balle perdue ou sniper qui guette. Ville assiégée, population affamée, réfugiés, déplacés, viols, prisonniers-ères, torturés-es à mort par le régime d'Assad. Tous ces mots évoquent le quotidien du peuple syrien.
On se rappelle de l'enfant syrien Aylan ( Alan) Kurdi , âgé de 3 ans, qui est mort par noyade, échoué sur la plage de Turquie le 2 septembre 2015. Sa photo avait suscité une vague d'indignation dans le monde entier.
Ou encore au mois d’août 2016, Omrane l'enfant syrien, âgé de 4ans , échappant aux bombardements. Il est devenu en quelques instants le dernier symbole de la guerre meurtrière en Syrie, notamment à l'est de la ville martyr d'Alep .
Depuis mars 2011, les syriens souffrent de la guerre et ses conséquences dramatiques. Ces derniers temps, les médias ne parlent pas beaucoup de la Syrie et même s'ils abordent, un sujet, celui-ci sera sans objectivité. Heureusement, il y a le septième art qui s'intéresse au conflit syrien.
Le film « une famille syrienne »
Déplacés ou réfugiés, d'autres ont préféré rester. Le film reflète la tragédie syrienne au quotidien.. C'est le portrait d'une famille syrienne comme tant d'autres qui ont subi les conséquences de la guerre. Celle-ci reste prisonnière dans son appartement. La mère, Oum Yazan, jouée par Hiam Abbass, chef de la famille, alors que le père s'est engagé aux côtés des rebelles. Par solidarité, la famille accueille un couple et leur bébé dont la femme est interprétée par l'actrice Diamand Bou Abboud (excellente).Coupés du monde extérieur, la mère et ses enfants, le grand père et le couple partagent le même lieu clos, sans électricité ni eau et avec très peu de nourritures. Dehors, personne ne peut s’aventurer ou franchir le barrage à cause d'un sniper.
Le bruit assourdissant des bombes et des balles rend la vie insupportable . Les hommes d'Assad, la sécurité du régime, traquent les opposants. Ils entrent dans l'appartement et commettent l'irréparable en violantHalima ( Diamand Bou Abboud) qui se sacrifie pour sauver les autres de la mort certaine.
Critique : Une famille syrienne est un film dramatique. Il montre la cruauté et la barbarie du régime vis à vis de ceux qui osent dire non. La réalité en Syrie est toute autre et cent fois plus dur.
Il aurait fallu dénoncer clairement le régime totalitaire et expliquer le contexte politique, peut -être, par l’intermédiaire du dialogue. Par contre ce qui intéressant dans le film, c'est que le spectateur s’identifie au personnage du film en ressentant l'oppression et la violence. En tout cas, c'est un film utile à voir absolument.
Florence, Mohamed et Huques ont vu, ce film à Poitiers, le dimanche 24 septembre 2017, au cinéma Le Dietrich.
NP: Certaines photos sont capture d'écran d'après une bande d'annonc, Celles-ci pourraient donner une certaine idée sur le film.
Le président de l'association
Monsieur Moussa Mohamed