MERES PORTEUSES

Objet : promouvoir par tous moyens, tel l’organisation de débats, conférences, colloques, la modification de la loi afin que soit reconnu légitime dans des cas exhaustivement énumérés, l’usage de la maternité par substitution autrement appelée maternité pour autrui ou mère porteuse ; considérant qu’un nombre, certes limité, mais suffisamment important de femmes se trouve pour des raisons biologiques, anatomiques ou organiques, dépourvu de la faculté d’engendrer ou de porter, qu’il soit permis à la science de seconder leur malheur en rendant possible l’intervention d’une tierce personne dite mère porteuse qui pourra recevoir l’œuf fécondé ; afin que le progrès engendré par la science ne laisse pas la place au dévoiement que serait le salariat de mères porteuses, mères au rabais, utilisées à des fins de commodité ou de confort, ce qui ne manquerait pas de se produire en l’absence de règles, il est impératif que la loi se saisisse de ce problème et érige des règles éthiques qui encadrent l’inévitable avancée de la technique de la maternité de substitution ; réfléchir à ces grands problèmes éthiques n’est certes pas poursuivre un but immoral, comme il avait été prétendu à tort, quand une précédente association avait été dissoute par la justice, mais c’est mettre en œuvre la morale républicaine qui exige qu’une réflexion menée sans hâte précède tout changement rendu inévitable par l’évolution des mœurs et des techniques ; en évitant toute marchandisation du corps humain, le but poursuivi est donc hautement humaniste.