Synthése de la réunion avec le directeur de LOGELIA

Rencontre avec Mr Pucek directeur de LOGELIA et l'association des locataires: Le 06/02/13

 

                                             Suite à l'article de CL du 25/01/13 : L'ORU remise à plat ! Dans cet article les habitants de Basseau apprenaient qu'aucune  promesse ne seraient tenues. (Centralité, accessions à la propriété….ils apprenaient par ailleurs que la Mairie ne s'intéressait à Basseau que pour obtenir de l'Etat la construction de 60 logements au centre ville)

Extrait article CL : «L'État propose de détruire 60 logements supplémentaires à Basseau. On accepte à condition que ce soit compensé par autant de constructions dans la ville, c'est le point dur de la discussion», reconnaît Philippe Lavaud, qui veut ainsi se placer «en rupture» avec son prédécesseur »

 

L'association des locataires demande à rencontrer Mr Pucek directeur de Logelia .

 

                                                      Mr Pucek nous apprend que non seulement les promesses faites après l'aval de l'ANRU, ne seraient pas tenues, que toutes les études, le temps, l'argent consacré, la démocratie participative…n'ont servis à rien mais qu'en plus des nouvelles démolitions des 60 logements, il y en aurait d'autres sans que les habitants puissent espérer voir des constructions.

En effet il nous apprend que non seulement le projet de la place centrale était abandonné et que cette prétention qui avait eu l'aval de l'ANRU, serait revue à la baisse. Il enfonce le clou et c'est tout à son honneur puisqu'il est le seul à avoir eut cette franchise. Il nous apprend qu'il y aurait certainement la destruction de la barre Noisetiers, sur les sept bâtiments, six seront détruit,64 logements en tout, puis devrait venir la destruction du bâtiment « A et B », au chemin du bois de la Roche, tout ceci n'est pas officiel et pour ne pas alarmer les gens, nous devons faire attention en communiquant, nous précise t'on. Depuis les destructions des barres, E, F, G, H, J et des bâtiments Brandes et fragons, ce sont des centaines de logements détruits, Basseau est devenu un champ de ruines. Le cout de la démolition est de 23000 euros, tandis que réhabiliter coute plus cher, on préfèrera encore démolir que réhabiliter des bâtiments qui avaient eus l'aval de l'ANRU pour être réhabiliter, il n'y aura pas non plus de place central comme le prévoyait le même plan signé en présence de Mme Boutin alors ministre du logement et de la ville. Nous demandons ou seront reloger les habitants chassés de leur quartier, ça sera certainement en grande partie à la Grand Fond, puisqu'il y a beaucoup de vacance et que LOGELIA est obligé de louer pour rembourser ses crédits, créant du coup le ghetto de demain, le problème a été déplacé, on crée les conditions d'une mixité à Basseau en le rasant mais on concentre ce même type de population en situation précaire dans d'autres lieux.. On reproduit bêtement par manque de volonté politique, un modèle d'intégration obsolète qui a montré qu'il ne fonctionnait plus, qu'il créait plus d'inégalités, de frustrations et de rejets et s'avérait en contradiction avec les principes républicains d'Egalité.

                                              Pour ce qui est du PSLA, c'est-à-dire l'accession à la propriété, là aussi tout est stoppé, de surcroit LOGELIA ne sait pas faire des pavillons au dessous de 130 ou 140 000 euros, ce qui est en totale contradiction avec le plan Borloo et les promesses faites de maisons à 100 000euros. Qui voudrait d'une maison à ce prix sur Basseau alors qu'il peut avoir la même chose sur un quartier moins stigmatisé. Sans aide pour rendre ces maisons moins cher, peut probable d'exercer une attractivité sur le quartier surtout qu'en ce qui concerne la mixité sociale, cette accession ne pourrait concerner qu'un certain nombre de famille. Mr Pucek propose qu'au bout de 10 ans de loyer, ces maisons pourraient être en accès à la propriété. Nous demandons si ces 10 ans de loyers seraient pris en compte lors de l'achat, la réponse est négative et c'est sur ce point que nous insistons, ces dix ans de loyers devrait être pris en compte. Nous faisons remarquer que les habitants de Basseau, ne pensent pas que la priorité sur le quartier était la mise en pace d'une passerelle ! Avec son cout, on aurait pu construire une dizaine de pavillons ! Faire de cette passerelle, une priorité et continuer à démolir, démontre qu'il y a un projet caché sur Basseau, c'est en tout cas ce que pensent nombre d'habitants.

                                              Si comme le fait remarquer Mr Pucek il y avait une volonté  de sauver Basseau, l'OPH passerait le pont, hors ni l'OPH, ni aucun bailleur ne veut se risquer à venir sur Basseau, l'OGELIA qui est sous perfusion doit faire face seul à toutes les critiques, ce qui n'est pas le cas de Ma Campagne ou il y a trois bailleurs…le sentiment des habitants qui veulent rester est qu'on laisse crever Basseau, on laisse pourrir la situation volontairement pour les déposséder de leur quartier pour en faire le quartier chic de demain.

                                                Basseau et le secteur Ouest sont en chantier depuis des années et il va subir encore des destructions, des constructions de pavillons devraient voir le jour et du semi collectif, c'est ce qui est prévu dans le Basseau 3 et c'est ce que nous dit Mr Pucek mais Logelia seul a-t-il les moyens de ces ambitions même revues à la baisse ? Vu sa santé financière, peu probable ! On attendait des promoteurs privés mais personne ne se bouscule…alors Basseau risque de devenir encore plus morose si des constructions ne viennent pas contrebalancer l'hémorragie suite aux  destructions, ce qui se passe sur Basseau a des conséquences direct sur la Grande-Garenne, on gère basseau et sa problématique sans tenir compte du fait que Basseau fait partie intégrante du secteur Ouest, faisant parti du secteur Ouest il devrait bénéficier des mêmes atouts que l'on retrouve au delà du pont de la déviation. Basseau fait partie du secteur Ouest et il est étonnant qu'il n'y ai pas une politique cohérente sur tout ce secteur, pour l'heure on s'attarde à détruire ce quartier séculaire, le détruire, le raser, ne plus le voir comme on le ferait d'une verrue sur le visage.

 

Les questions que les habitants se posent :

 

Qui va construire ces pavillons et quand ?

 

Ou seront relogés les habitants après la démolition des bâtiments L, N et A et B?

 

Combien de temps Basseau va rester en chantier ?

 

Les deux commerces totalement asphyxiés pourront t'ils tenir encore longtemps ?

 

Y aura-t-il de nouveaux commerces et ou ?

 

Quel seront les loyers de ces pavillons ?

 

La résidentialisation ne risque t'elle pas de chasser les familles percevant peu d'APL puisque les loyers de certains locataires  viennent cette année encore d'augmenter d'environ 40 euros?

 

Comment réussir la mixité sociale sur un quartier ou personne ne veut venir ?