gorie GP2, avec son équipe. Preuve que l'on peut concilier la pratique d'un sport à haut niveau et des études exigeantes.
Andrew Deberne (à gauche) en compagnie de Maxime Lemonnier et Arnaud Kankelj, ses coéquipiers de l'équipe EURE - Technikart
Comment t'est venue cette passion pour le kart ?
A l'âge de huit ans, mon père a commencé à m'emmener sur des pistes. Nous louions des karts pour des sessions de quinze minutes. Rapidement, à force d'y aller tous les week-ends, il est apparu plus économique d'acheter notre propre véhicule. Quelques années plus tard, en 2004, j'ai participé à ma première compétition, par curiosité. Là encore, je me suis très rapidement pris au jeu, et en 2005, je m'engageais dans le championnat régional de kart d'Île-de-France. Ma carrière a commencé à décoller en 2007, puisque sur treize courses concourues, j'ai dû faire huit ou neuf pole-positions. Depuis, j'ai participé à une multitude de compétitions, comme les 24 heures du Mans Karting, des championnats régionaux et nationaux. Cette année, j'ai participé à l'Euro Endurance (une série de six courses de fond en relais) au sein de l'équipe Eure - Technikart, basée en Normandie. Nous avons concouru dans la catégorie GP2, qui correspond aux véhicules équipés d'un moteur d'une puissance maximale de 28 CV.
Comment conjugues-tu ta passion pour le kart et le travail nécessaire à la bonne réussite dans tes études ?
Tout est une question d'organisation. Mes entraînements ont lieu le week-end, ça n'empiète pas sur mes cours en semaine. Par ailleurs, en cas de période de travail plus chargée que la normale, je n'hésite pas à me dégager des plages de travail. Les études priment sur les loisirs. Par ailleurs, la pratique du kart et les études d'ingénierie ont beaucoup à voir entre elles. Par exemple, grâce aux enseignements de mécanique des fluides ou de génie mécanique, je peux conceptualiser mathématiquement les contraintes physiques et le ressenti lors de la conduite. Je fais une corrélation mentale entre les théories étudiées et ma pratique du kart. Ca ne peut qu'être utile, puisque je me destine à l'ingénierie automobile. Cependant, j'ai tellement pratiqué le kart avant d'étudier la physique et les sciences de l'ingénieur que je me base essentiellement sur mon expérience et mon ressenti lorsque j'effectue mes réglages. Ici, mes études me servent essentiellement de variables d'ajustement a posteriori.
Après ce titre, que va-t-il advenir de ton équipe ?
Cette année, nous avons réalisé une saison exceptionnelle. En terminant avec un score de 408 points (sur 452 possibles), nous sommes premiers, avec plus de 150 points d'avance sur les deuxièmes. Mes coéquipiers et moi-même aimerions beaucoup poursuivre sur cette lancée l'année prochaine. Aussi nous sommes à la recherche de partenaires et sponsors pouvant nous apporter un soutien financier. Car tant que je pourrais répondre au haut niveau d'exigences que de demandent les études de l'IPSA (puis le métier d'ingénieur) et kart en compétition, je serai sur les pistes !