LETTRE n° 38. (nouvelle présentation)

PARIS dans la FOURNAISE ?
" Probabilité certes mais non certitude, les 50 degrés à l'ombre pourraient être atteints à Paris durant de longues périodes, dans les prochaines décennies. Un groupe d'élus (mission d'information et d'évaluation-MIE) s'est emparé du sujet. Son rapport, récemment dévoilé, décrit la situation cauchemardesque qui pourrait en découler si rien n'é tait fait pour y remé dier. Il avance 85 propositions pour que la ville reste vivable dans ces circonstances. Jetons un coup d'œil sur leur contenu. Trois grands domaines sont explorés, supposant des investissements considérables : le bâti, l'espace public et la mobilité.

S'agissant du bâti, à 80% il nécessite au moins des aménagements pour s'adapter au climat chaud. La ré alisation de la tour Triangle devrait sonner le glas des immeubles de grande hauteur. Privilégier les logements dits traversants, développer la végétation en façade et peindre en blanc les toitures, font partie des préconisations. Et les habitants seront priés d'abandonner les climatiseurs.

L'espace public bénéRiciera d'un traitement approprié : retrait du goudron partout où c'est possible, notamment dans les cours d'école, multiplication des plantations d'arbres, installation d'ombrières. Mesure-phare en matière de mobilité, la vitesse des véhicules sera limitée à 5 kilomètres/heure, en période de canicule.

Monsieur Emmanuel Gré goire, premier adjoint à l'Hô tel de Ville qui a la haute main sur l'architecture et le climat, a choisi de dédramatiser la situation. Au journal Libération (1) il déclare à propos de la végétation, des espaces verts : "Notre philosophie, c'est la végétation interstitielle dans le cœur de Paris, là où c'est le plus dense, de véritables corridors verts ailleurs". Puis il insiste " on arrive à planter dans les interstices, ici un arbre, là une petite bande végétalisée". A la question "où allez-vous trouver les nouveaux hectares d'espaces verts supplémentaires prévus par le plan local d'urbanisme ?" il réplique "avec les maires d'arrondissement, les aménageurs ... nous avons fait un travail de fourmi pour identiCier 300 hectares".

De ces travaux les habitants de nos quartiers n'ont pas vu la couleur. Ils ont même fait chou blanc quand ils ont suggéré qu'une parcelle en friche de près de 300 mètres carrés, rue de la Gaıt̂ é, soit préservée de toute construction. Alors monsieur Grégoire, reprenez votre bâ ton de pè lerin et soutenez leur cause ... qui est aussi la nô tre !

1) Libération 22-23 avril 2023 " Alain CHAUVET

AUGMENTONS NOS ESPACES VERTS !

Rue de la Gaîté, les habitants suggèrent qu'une parcelle de 300m2 soit préservée de toute construction !