Deux IPSAliens brillent lors de la 3e édition du Black-Out Challenge de Safran !

Proposé par l'association I.P.S.A.-EUROPE (INSTITUT POLYTECHNIQUE DES SCIENCES AVANCEES - EUROPE)


Le 18/05/2022
   Ivry-sur-Seine (94200)


Démarrée le 6 septembre 2021, la 3e édition du Black-Out Challenge proposé par Safran s’est achevée le 9 mars dernier lors d’une grande finale sur le site de l’entreprise à Massy (91). Un événement qui a permis à deux jeunes ingénieurs de l’IPSAJulien Huynh et Pierre-Henry Poret (promo 2021) de s’adjuger la deuxième place grâce à une solution innovante reposant sur la technologie Blockchain. Une idée qui a séduit le jury composé de hauts gradés du Commandement de la Gendarmerie Nationale dans le Cyberespace et de directeurs de Safran Electronics & Defense.


Après plusieurs mois de travail et deux étapes de sélection, le duo a donc été récompensé de son abnégation et de son ingéniosité, se hissant à une petite longueur seulement du Graal suprême lors de ce concours étudiant ayant mobilisé plus de 140 équipes. Une performance XXL donc pour ces IPSAliens déjà connus pour avoir créé Cyb’Air, l’association étudiante du campus parisien visant à promouvoir l’informatique et la programmation. Pierre-Henry Poret retrace cette aventure forcément mémorable !


Comment vous êtes-vous retrouvés à participer à ce Black-Out Challenge ?


Pierre-Henry Poret : Ce n’était pas notre première participation ! En effet, Julien et moi avions déjà participé à la deuxième édition avec d’autres amis. À l’époque, c’est Julien qui, lors de ses stages, en avait entendu parler. Le sujet nous intéressait alors beaucoup et nous avions eu plusieurs idées d’innovations… sauf que nous n’avions pas pris la mesure de ce que le jury attendait au niveau des rendus, ce qui fait que nous nous étions arrêtés à la première étape du concours. Puis, comme Julien venait de terminer son stage de fin d’études chez Safran Aircraft Engines et que moi j’étais en plein dans mon double diplôme à l’ISG, nous avons voulu nous lancer à nouveau dans l’aventure : nous n’avions rien à perdre à retenter notre chance, d’autant que nous pouvions nous servir de cette première expérience pour nous améliorer !


 


Lors de chaque édition du Black-Out Challenge, on retrouve une thématique plaçant les participants dans un monde postapocalyptique pour leur demander de trouver des solutions technologiques innovantes permettant la survie… 


C’est vrai. Le scénario part toujours du principe que l’humanité devient aveugle, d’où le « Black-Out ». Lors de notre première participation, il fallait par exemple trouver une solution pour guider les personnes malgré ce handicap. Nous avions alors imaginé un drone personnel d’assistance qui nous suivrait au quotidien pour analyser notre environnement et nous donner les indications nécessaires. Le problème, c’est que nous n’étions pas assez rentrés dans les détails techniques pour notre présentation au détriment d’une approche trop marketing.


Pour cette nouvelle édition, le postulat de départ présentait l’humanité comme étant désormais assistée par de nombreux robots connectés et autonomes. Quel était le défi ?


En fait, il était double puisque la première phase des qualifications nous plaçait d’abord dans le rôle d’attaquants ! L’idée était alors de trouver des failles technologiques dans cet univers dystopique pour réussir à interférer avec ces flottes de robots assistant les êtres humains. Avec Julien, nous avons imaginé le déploiement de cages de Faradaymobiles afin de complétement isoler les appareils et ainsi les « sortir du circuit ». Ces déconnections ponctuelles permettaient de faire des prélèvements sur les robots sans que personne ne s’en rende compte et de potentiellement les neutraliser complètement. Notre proposition a plu car le jury s’attendait surtout à des approches réseaux, tandis que nous avions plutôt cherché à aborder le sujet d’un autre point de vue, celui physique, souvent oublié quand on parle de cybersécurité. Et pour la seconde phase du défi, nous étions cette fois positionnés du côté des défenseurs : il nous fallait défendre ce que Safran appelait un Central IA, soit un Data Center qui va recevoir toutes les requêtes de l’Internet of Things (IoT, soit les objets connectés, en l’occurrence les robots pour le challenge) du monde entier, les traiter et les renvoyer. L’énoncé nous expliquait que des menaces pesaient lors des réparations des IoT, avec des requêtes douteuses justement envoyées vers ce Data Center : il sous-entendait que des pirates pouvaient utiliser ces failles afin d’accéder aux données. Julien et moi avons alors décidé d’utiliser la technologie Blockchain pour sécuriser chacune des connections et transmissions entre l’IoT et le Data Center.


 


Votre solution s’intitule « exploiter la technologie Blockchain pour refondre l’architecture de l’ensemble des intelligences artificielles ». À quoi cela correspond-il ?


La Blockchain, c’est une technologie de stockage et de transmission de l’information, transparente et décentralisée, qui permet de valider et sécuriser n’importe quel échange de données. En gros, pour chaque information transmise, on va avoir un jeton associé à un code/une signature numérique. La Blockchain permet de comparer ce jeton au début et à la fin pour vérifier que rien n’a été modifié, que l’information n’a pas été truquée ni altérée. Avoir cette Blockchain parallèle à la transmission d’informations était donc notre idée pour renforcer la sécurité. Il faut savoir que la Blockchain ne permet pas de stocker l’information, mais uniquement ces jetons de validation : elle permet donc de garder cette confidentialité, de valider l’intégrité du message, de conserver une disponibilité complète et totale sans jamais entrer en conflit avec l’envoi du message de base et, enfin, de garder une traçabilité des échanges. Si un pirate cherche à altérer une requête, notre solution comprend qu’il y a eu altération et le message est rejeté avant même son entrée dans le Data Center.


Combien de temps a nécessité l’élaboration de votre projet ?


Safran nous a également posé la question, mais nous n’avons pas tellement pu donner un chiffre précis car c’était surtout du « temps de travail masqué » ! En effet, on réfléchissait à notre solution au fur et à mesure, en discutant ou par messages, un peu n’importe quand et sans jamais vraiment organiser de vraies réunions ensemble. En fait, la solution a véritablement pris forme de cette façon, petit bout par petit bout. Et on a aussi eu la chance de pouvoir compter sur Laurent Bletzacker, un enseignant de l’IPSA spécialiste en Blockchain, avec qui nous avons pu échanger plusieurs fois. Il nous a aidé à mieux structurer chacun des petits maillons du projet, ce qui n’est pas forcément évidemment au départ avec un sujet aussi technique. Ainsi, à chaque étape de sécurisation, pour le confinement de Central IA, la restructuration architecturelle, la cryptographie et la surveillance automatisée, on retrouve une couche liée à la Blockchain.


 


Quel a été votre sentiment au moment du verdict final ?


C’était génial et c’est une expérience que je souhaite à chaque étudiant ! D’ailleurs, il n’y a pas que la deuxième place que nous retenons ! En effet, une fois la première étape passée, les 20 équipes encore en lice ont été invités par Safran pour un Job Dating sur leur site de Massy. Rien que pouvoir rencontrer différents interlocuteurs de l’entreprise était super enrichissant. Ensuite, après a deuxième étape, en tant qu’équipe du top 5, on a eu le droit à une visite du site de Massy et notamment de son showroom dévoilant tous les produits faits sur place. Des experts nous ont ainsi présenté le système FELIN qui équipe toute l’infanterie française de l’armée, mais aussi des produits liés au secteur naval et bien d’autres. C’est inimaginable d’avoir accès à autant de connaissances en tant qu’étudiants ! On se rend compte que ce monde technologique nous est ouvert et qu’il y a plein de belles promesses pour le futur.


 


En parlant de futur, est-ce que le Black-Out Challenge a changé le vôtre ?


Il faut savoir que, durant le challenge, nous étions aussi accompagnés par la partie RH de l’entreprise qui, pour le coup, a beaucoup apprécié nos profils et ce qu’on a pu apporter lors du concours. C’est comme cela que Julien a justement intégré Safran à la suite du challenge ! Pour ma part, cela peut aussi être une possibilité. Là, je viens de terminer le cursus de mon double diplôme à l’ISG et profite de cette période pour enfin passer mon permis de conduire et prendre un peu de temps pour moi avec ces cinq années et demi plutôt intenses. J’ai plusieurs propositions sur la table et suis en train de voir ce qui pourrait me plaire le plus !


 


Le double diplôme de l’IPSA avec l’ISG vu par Pierre-Henry


« Quand je suis arrivé à l’IPSA, je ne savais pas ce que je voulais faire comme métier : je voulais juste travailler dans le domaine de l’aéronautique. L’IPSA m’a ainsi apporté des compétences très variées à ce niveau, mais le cursus avançant, je ne me voyais toujours pas devenir ingénieur d’études. La possibilité d’un double diplôme avec l’ISG est donc tombée à point nommé pour m’ouvrir à des opportunités bien plus larges. Aujourd’hui, je constate que cette ligne de plus sur le CV fait d’ailleurs une vraie différence auprès des recruteurs qui, parfois, peuvent se montrer un peu frileux à l’idée de donner des responsabilités en management à de jeunes ingénieurs fraîchement diplômés. Avec ce double diplôme, j’ai une vraie légitimité à manager des projets et des équipes, ce qui peut donc les rassurer. D’ailleurs, là où les cours de l’IPSA permettent d’acquérir essentiellement des hard skills, ceux de l’ISG s’orientent davantage vers l’acquisition de soft skills, grâce à l’intervention de chefs d’entreprise, de DRH, des gens qui nous transmettent leur expérience avec des anecdotes très concrètes, venant du terrain. Ils nous mettent en situation face à des cas réels pour nous rendre opérationnels. Cela m’a aussi permis de gagner en maturité pour la définition de mon projet professionnel. »

   


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