d'Ivry-sur-Seine
Quelle meilleure occasion que le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris- pour dresser un état des lieux des attentes et des besoins des entreprises du secteur ? Ce mardi 20 juin, l’IPSA a justement profité de l’édition 2023 de cet événement incontournable pour livrer les conclusions de réalisé en partenariat avec l’institut de sondage IPSOS et Sopra Steria.
, l’Observatoire des métiers de l’air et de l’espace publie tous les deux ans le fruit d’une enquête conduite auprès de 200 dirigeants de l’aéronautique et de l’aérospatial. Une démarche de plus en plus essentielle et nécessaire face aux nombreux défis auxquels se confronte le secteur comme les écoles d’formant les . « Le secteur de l’aéronautique et du spatial est traversé par de nombreux bouleversements et opportunités de transformation, souligne Anne-Ségolène Abscheidt, directrice générale de l’IPSA. En effet, la récente crise sanitaire internationale a eu un impact conséquent et a contribué à repenser ses modèles d’affaires. La filière est également engagée dans une course internationale à l’acquisition de nouveaux talents scientifiques et technologiques, qui devront aussi prendre en compte l’impératif écologique de la décarbonation. Enfin, la guerre en Ukraine a réveillé les consciences de l’importance de l’aéronautique et de la souveraineté spatiale, tant militaires que civiles. » D’où la pertinence de pouvoir aller à la rencontre de celles et ceux qui préparent le renouveau de l’air et de l’espace.
C’est donc dans la salle de conférences du Hall Concorde du Salon du Bourget 2023 que l’IPSA a présenté les conclusions de son enquête révélant d’abord un nouvel optimisme chez les acteurs de l’air et de l’espace. En effet, 93 % des entreprises sondées jugent positif l’état du secteur tandis que 91 % d’entre elles tablent même sur de belles perspectives économiques. De fait, 83 % des entreprises du secteur se montrent également confiantes dans leur capacité à recruter : un chiffre qui rappelle celui-ci de l’Observatoire publié en 2019 et confirme donc le rebond du secteur.
Pour appuyer cette embellie et ces ambitions, les entreprises sont évidemment en quête de profils spécifiques. La 4e édition de l’Observatoire des métiers de l’air et de l’espace met ainsi en exergue les trois domaines pour lesquels la demande en compétences se veut très forte : et développement (43 %), production (42 %) et bureaux d’études (40 %). Cette priorité fait logiquement écho aux besoins technologiques liés aux enjeux environnementaux (hydrogène, hybridation et électricité 33 %) et aux innovations de rupture à venir en matière d’ de propulsion, de réduction des effets non CO2 ou encore d’.
De fait, du côté des métiers de l’ingénierie, les recruteurs annoncent cibler en particulier les postes d’ingénieur méthodes, d’ingénieur de production, d’ingénieur cybersécurité aéronautique et d’ingénieur intelligence artificielle.
Outre les compétences techniques, les candidats et candidates qui souhaiteront rejoindre les entreprises de l’air et de l’espace devront également disposer de qualités humaines et professionnelles particulières. En l’occurrence, 72 % des entreprises de l’enquête mettent en avant l’adaptabilité et l’esprit d’initiative, tandis que 63 % recherchent également une bonne capacité à s’intégrer en équipe.
Ce n’est qu’en conjuguant ces talents que le monde de l’aéronautique pourra relever le défi d’. Car oui, la quasi-unanimité des entreprises interrogées l’affirme : des efforts supplémentaires sont à faire pour réduire l’impact environnemental de leur activité, avec surtout un accompagnement des pouvoirs publics autour d’une feuille de route commune. D’ailleurs, 85 % des entreprises estiment que leurs jeunes diplômés ingénieurs répondent déjà à leurs attentes en matière de connaissance des enjeux socio-environnementaux et des leviers technologiques pour y faire face !