Transition écologique : quand la Fresqu’Aéro s’invite à l’IPSA

Avoir conscience des limites de notre monde

Nombreux sont les IPSAliens qui devront relever les défis de l’air et de l’espace dans leur vie professionnelle après leur cursus à l’IPSA, et notamment les défis liés à l’avion décarboné et à la crise climatique. La Fresqu’Aéro est l’outil idéal pour, en parallèle des cours, donner l’occasion aux futurs professionnels d’encore mieux comprendre l’importance de cette mission qui leur incombera d’ici quelques années. « On sait que l’aviation pollue, c’est vrai, mais on ne sait pas forcément toujours de quelle manière, explique ainsi Matthieu Sandré (promo 2025), heureux d’avoir pu réfléchir aux conséquences de l’aviation sur l’environnement avec ses camarades. L’atelier a vraiment été instructif : cela nous rappelle que notre monde est limité et qu’il faut faire avec, tout en apprenant aussi de nouvelles choses. Par exemple, je ne connaissais pas le concept de forçage radiatif avant d’y participer ! » Pour lui, la Fresqu’Aéro est même plus pertinente que sa célèbre homologue du climat. « Là, le secteur me parle directement. C’est lié à ma passion et à mon choix de carrière ! »

Inciter à innover pour répondre aux enjeux de demain

« Après avoir fait faire la Fresque du Climat à tous nos nouveaux étudiants depuis deux ans, nous avons choisi cette année d’inciter nos étudiants de 3e année débutant le Cycle Ingénieur à participer à cette Fresque de l’aéronautique,précise Stéphane Roberdet, directeur associé de l’IPSA, en charge de la formation. Cette initiative a deux objectifs. Dans un premier temps, il s’agit de leur faire comprendre les enjeux socio-écologiques du changement climatique pour avoir une vision globale d’un problème complexe. Dans un second temps, cet atelier vise à les préparer à innover et à trouver des solutions aux enjeux de demain ! » Ainsi, si la Fresque du Climat permet d’amorcer auprès des nouveaux IPSAliens le cours « Introduction à l’ingénierie durable » qu’ils suivent en 1ère année, la Fresqu’Aéro quant à elle permet d’introduire aux 3es années le cours « Décarboner l’aéronautique : leviers technologiques » donné par Bernard Wiesenfeld, professeur de mathématiques, ingénieur et docteur en physique nucléaire. Une vraie complémentarité à la pédagogie de l’école et aussi un bon moyen de rappeler « que le secteur aéronautique, qui représente 2 à 3 % des émissions mondiales, a déjà énormément progressé, en baissant de près de 50 % ses émissions ces 20 dernières années » assure Stéphane Roberdet.

En finir avec les idées reçues

Pour Romain Boule, lui aussi membre de la promotion 2025, la Fresqu’Aéro a rempli ses objectifs sans pour autant participer à nourrir le phénomène « flygskam », soit la honte de prendre l’avion. « L’atelier permet de prendre en compte ces dimensions dans notre cursus, mais les enjeux ne font pas spécialement peur : au contraire, cela donne envie de trouver des solutions pour limiter in fine les émissions de gaz à effet de serre, estime le futur ingénieur. D’ailleurs, l’initiative ne cherche pas à stigmatiser l’aérien et c’est important car les innovations dans ce secteur continuent de faire rêver les gens. Or, on a tous besoin de rêver ! » Un avis partagé par Nicolas Quincé (promo 2025) qui a aussi apprécié l’aspect pédagogique de la démarche. « En matière de pollution, l’aéronautique est très souvent pointée du doigt, note-t-il. Pour autant, un atelier comme la Fresqu’Aéro permet justement de recontextualiser la place qu’occupe l’avion parmi les autres modes de transport et de réaliser qu’il ne s’agit pas du plus polluant. On sort du schéma de pensée un peu facile qui consiste à faire passer l’aéronautique pour le bouc émissaire ! »

Fresque du Climat, conférences, société à mission… L’IPSA, une école d’ingénieurs responsables

École d’ingénieurs devenue société à mission, l’IPSA intègre la dimension du développement durable dans ses enseignements pour former ses futurs diplômés à devenir des professionnels et des citoyens responsables. Signataire des accords de Grenoble lors de la COP2 Étudiante, l’école organise et participe régulièrement à des événements abordant les questions du climat en lien avec l’ingénierie, à l’image de celui donnant la parole à l’association des Shifters liée à The Shift Project en mars dernier ou encore à l’intégration chaque année de la Fresque du Climat à sa vie étudiante.