Si, aujourd’hui, les caméras permettent de capturer les observations des astres avec une grande précision, cela n’a pas toujours été le cas. Pendant longtemps, les astronomes utilisaient alors une plaque de verre pour garder une trace de leurs observations, immortalisées grâce à une réaction chimique entre les photons et une fine émulsion d’argent déposé sur la surface de l’objet. Un procédé d’astronomie argentique utilisé jusque dans les années 1980 par certains observatoires.
Ces plaques sont au cœur du projet New Astrometric Reduction of Old Observation (Naroo). Ainsi, son équipe travaille actuellement sur une collection composées de près de 6 000 clichés historiques, de Mars, de Saturne, de Jupiter et de leurs satellites respectifs. Des plus récentes aux plus anciennes (certaines datent de 1927), toutes ont pour objectif d’être numérisées grâce un appareil de haute volée. Une bascule de l’argentique au numérique qui permet ensuite aux chercheurs de suivre la position des astres à travers différentes époques et de potentiellement donner lieu à de nouvelles découvertes, comme celle qui, cette année, a permis de démontrer que la lune Titan s’éloignait de Saturne 100 fois plus vite que prévu par les scientifiques !
Pour en savoir plus sur Naroo, n’hésitez pas à vous procurer le dernier numéro du magazine Ciel & Espace chez votre marchand de journaux ou directement en ligne !