du Kremlin-Bicêtre
Pourquoi ton équipe a décidé de se pencher sur la problématique de Bouygues Construction liée à la mobilité ?
Valentin Peulmeule : Au départ, nous voulions répondre aux trois problématiques données, c’est-à-dire concevoir un projet pensé autour de la mobilité mais qui ne ferait pas non plus l’impasse sur le zéro-déchet et l’aspect social, communautaire. Au final, après mûre réflexion, le concept le plus fort que nous ayons trouvé reposait surtout sur la mobilité. Nous sommes donc partis là-dessus.
C’est ainsi qu’est née EKO’Mouv. En quoi consiste le projet ?
Il s’agit d’une application destinée à être présente dans les éco-quartiers existants et ceux en construction. Centrée sur l’individu pour qu’il se l’approprie, elle a d’abord une dimension informative et utile en proposant à l’utilisateur d’être au courant de tous les événements de son éco-quartier. Mais sa véritable plus-value concerne son système de parcours via le géocaching : EKO’Mouv propose ainsi à l’utilisateur de récupérer des balises et d’effectuer des circuits définis à l’aide de moyens de transport connectés dits de « mobilité douce », comme des vélos par exemple. On incite l’utilisateur à se rendre à tel lieu pour voir telle activité ou participer à tel événement. S’il accepte une « mission » et qu’il la mène à bien, il obtient alors des points, que nous nommons « éco-gains ». Il y a donc un aspect gamification : plus l’utilisateur accomplie de missions et parcourt de kilomètres en étant écoresponsable, plus il gagne d’éco-gains et monte en niveau. Surtout, plus il progresse, plus il pourra obtenir des récompenses, comme par exemple une visite gratuite dans une ferme pédagogique à proximité. Il peut aussi inciter ses amis à participer à cette compétition non polluante.
La notion sociale est importante pour vous ?
C’est même capital. En effet, le grand public a trop tendance à ne pas prendre en considération les éco-quartiers comme de véritables lieux de vie à part entière. Avec EKO’Mouv, on souhaite bien montrer la richesse de ces quartiers, créer du lien entre les habitants et les acteurs de l’économie locale, etc. D’ailleurs, pour favoriser les interactions, l’application permet aussi à chaque utilisateur de soumettre un parcours ou de proposer des tutoriels afin de partager ses trucs et astuces, pour faire des économies d’énergie ou d’eau par exemple.
Avec le recul, qu’as-tu pensé de l’organisation de cette Project Week ?
J’ai trouvé ça très sympa. Étant le seul designer de l’équipe, j’ai pu à la fois travailler sur le concept avec les étudiants de l’ISEG MCS et me concentrer sur le développement graphique ensuite avec les deux étudiants d’Epitech pour concevoir une application fonctionnelle. Il a fallu réaliser tous les visuels de l’appli, mais aussi créer des brochures et dépliants pour la promouvoir.
Finalement, quand on participe à ce concours en tant qu’étudiant d’e-artsup, on occupe le rôle de liant entre les étudiants des deux autres écoles ?
C’est un peu ça, même si on réfléchit tous au concept. Les étudiants de l’ISEG MCS sont très à l’aise sur les études de marché, les analyses de cas existants, etc. Avec les étudiants d’Epitech, il est davantage question de savoir ce qui est faisable techniquement en rapport avec la direction graphique et les besoins de l’appli. D’ailleurs, je pense vraiment que notre première place repose essentiellement sur le fait que notre concept soit plausible et que notre application fonctionne. En l’état, elle est déjà prête à être utiliser.
En arrivant premiers de cette Project Week, qu’avez-vous remporté ?
Nous sommes repartis avec des goodies – un polo, un stabilo, une batterie portative rechargeable -, une visite des locaux de TF1 et une coupe, mais la vraie récompense, c’est tout simplement le fait d’avoir obtenu de la reconnaissance pour le travail accompli. Aussi, rien que le fait de se rendre à Paris pour dévoiler notre projet était une source de satisfaction en soi. Nous allons également devoir revenir à Paris prochainement pour présenter à nouveau EKO’Mouv à des incubateurs et des personnes qui pourraient être intéressées par notre concept afin de nous aider à le développer encore davantage ou tout simplement nous le racheter.