Yonelle Delle est un mystérieux personnage dont le parcours et les révélations font grand-bruit en ce moment. Maghrébine d'origine et médium depuis son plus jeune âge, elle est née en France. C'est suite au décès de son grand-père qu'elle se rend compte de son don de voyance. A l'âge de onze ans, Yonelle Delle se retrouve en contact avec ce qu'elle appelle les « Etres de Lumières ». Elle entend des voix et des sons qui n'appartiennent pas à son entourage. De même, dans ses visions, elle a des images de lieux et de choses qu'elle ne connaît pas. Pendant longtemps, Yonelle a dissimulé son don pour ne pas attirer les regards et ne pas être perçue différemment par son entourage. Durant une trentaine d'années, elle s'applique à peaufiner son don, jusqu'au jour où elle décide de l'assumer pleinement. Décidée de faire partager sa différence, elle s'associe à l'astrologue Jean François Rottier pour présenter le programme L'Avenir nous le dira. Ainsi, chaque jour de la semaine sur la chaîne Direct 8, les deux animateurs reçoivent des candidats sur le plateau de l'émission et les mettent en contact avec des personnes de l'au-delà. Un programme aussi improbable que surréaliste qui trouve pourtant un succès considérable auprès des ménagères. Très à l'aise devant les caméras, Yonelle Delle affirme que la présence d'individus sur le plateau ne la gène en rien. Elle ajoute même que, du moment qu'elle ressent des ondes de la part du candidat qui est en face d'elle, le reste n'existe plus. En plus de ses révélations à la télévision, la médium a défrayé la chronique pour avoir longtemps soutenu que la talentueuse actrice française Isabelle Adjani , était sa jumelle astrale du fait qu'elles soient toutes les deux liées par des éléments naturels précis, comme : leurs origines, leurs lieux de naissance, les prénoms de leurs frères etc. ainsi que des images étranges de l'intérieur d'une maison qui lui était étrangère et qui lui sont apparues durant son enfance. Ces images ont par la suite été associées à son ex-mari qui n'est autre que le frère de l'actrice. Récemment Yonelle Delle a décidé de publier un livre, D'elle en ailes, pour nous livrer ses petits secrets. Cela lui a permis également de s'expliquer sur le fait qu'elle ne souhaitait pas communiquer ses coordonnées au public, car les révélations sont, selon ses propos, la conséquence d'une quête personnelle avant tout.
Comment avez-vous pris conscience de votre don ?
"Enfant, j'étais déjà en contact avec l'au-delà. Je recevais des messages de défunts, des conseils pour moi et pour les personnes dont je croisais la route. J'ai toujours vécu avec ça, donc cela me semblait naturel. J'ai eu le malheur d'en parler à une petite copine et cela a fait le tour de l'école. La directrice a convoqué mes parents, les invitant à me faire entrer dans un établissement spécialisé pour enfants fragiles psychologiquement. A partir de ce jour-là, j'ai décidé de taire ma différence. Ce n'est qu'à vingt ans que j'ai recommencé à parler. Les êtres de lumières, comme je les appelle, me sollicitaient de plus en plus. Je débordais d'images, de visions… Par exemple, je dînais avec des amis au restaurant et j'entendais une voix me souffler un message pour la personne qui se trouvait à la table de derrière. Je ne pouvais plus me soustraire à mon rôle."
A quarante ans, vous avez un déclic et décidez d'en faire votre métier ?
"A l'époque, je travaillais dans une agence matrimoniale. Une amie me demande de l'accompagner dans un espace consacré à l'astrologie sur les Champs-Elysées. Dans cet endroit, une cartomancienne intervient aussi. Mais pas de bol, malade ce jour-là, elle avertit le directeur qu'elle ne viendra pas. Un client est sur le point d'arriver. Le patron des lieux, à qui mon amie venait de vanter ma grande intuition, me prie de prendre sa place et de faire semblant d'avoir des visions. Je refuse puis je finis par m'asseoir, prête à avouer la vérité au monsieur dès qu'il sera devant moi. Mais une fois face à lui, j'ai vu sa vie défiler devant mes yeux comme un court-métrage. Pendant une heure, un flot de paroles est sortie de ma bouche… Je n'ai fait que lui confier ce qu'on me glissait à son propos. Le hasard n'existe pas. J'ai quitté mon emploi, travaillé quelque temps dans cet endroit puis j'ai décidé de voler de mes propres ailes comme médium. Depuis, je me promène entre ciel et terre, à l'écoute de ces voix célestes pour aider de mon mieux ceux qui me consultent en privé ou que je rencontre lors de conférences."
Comment décririez vous la force d'un médium ?
"C'est la capacité d'entendre des messages de l'au-delà. Cela ne s'apprend pas, c'est un don avec lequelle on naît. Il se déclare plus ou moins, en fonction de notre degré d'acceptation. Certaines personnes font des rêves prémonitoires, entendent des voix, d'autres vivent les choses de l'intérieur. En ce qui me concerne, j'entends comme un murmure, qui me donne à ressentir des émotions, des bonheurs. Quand je reçois quelqu'un en consultation, je perçois son intériorité. Des scènes, les chocs émotionnels auxquels elle a été confrontée. Et par le dialogue, je l'aide à évacuer en la mettant sur des pistes et en lui délivrant des messages. D'où mon rôle de médium."
Cette « double vie » est-elle facile à vivre au quotidien ?
"Je n'en tire que du positif. Notre société va mal. Je vois beaucoup de gens déprimés, angoissés par leur avenir. En haut, ils sont beaucoup plus gais, la vie est légère. C'est bien plus agréable d'être dans l'entre-deux, comme moi. Avoir accès à ces informations me donne l'énergie et l'envie d'aider les autres à avancer, à s'éveiller pour avoir une chance d'aller mieux."
Comment reconnaître un bon médium ?
"C'est très difficile de répondre à cette question. Un bon médium capte les choses sans qu'on ait besoin de lui parler. Si on décide de consulter, il faut donc rester silencieux, en dire le moins possible sur la personne avec qui on souhaite entrer en contact ou sur nous-même. Il n'a normalement pas besoin d'informations, ni de photos. Il faut aussi s'écouter, faire confiance à son intuition à ce que l'on ressent lors du premier contact."