de Fontaine
Note de programme par Bernard Cavanna
« Les lieder de Schubert ont donné lieu à de nombreuses transcriptions, de Schubert lui-même (Romanze), de Brahms, Reger, Listz, Offenbach... jusqu'à aujourd'hui avec Johannes Schöllhorn, Hans Zender... La plupart du temps, ces adaptations mettent en jeu l'orchestre symphonique et transposent à leur manière ces lieder dans une atmosphère proche de celui de l'opéra.
Tableau - Erik Lavèze
Curieuse coïncidence, l'accordéon fait au début du XIXe siècle ses premières entrées (le brevet de l'Akkordion, « qui fait des accords » – fut déposé à Vienne quelques mois après la mort de Schubert).
Ce nouvel environnement sonore, qui ne souhaite en rien trahir la pensée du compositeur, donne ici un éclairage bien particulier et tendre (sur ce qui est souvent réduit à un « accompagnement » de la ligne vocale), en restituant davantage les arcanes, les mystères et les nuances d'une partie, où le piano semble parfois bien lointain, ou presque effacé.
Le choix des lieder s'est porté sur certaines œuvres de jeunesse, écrites à dix-sept ans, Gretchen am Spinnrade ou le célèbre Erlkönig, quelques lieder moins connus (Merres Stille, Frülhingssehnsucht), des
« monodrames » dont le lied Junge Nonne. Aucun n'appartient aux trois cycles définis par Schubert. Le programme propose plutôt des pièces contrastées, de caractères et de styles bien différents, tel l'étonnant et généreux Taubenpost, lied écrit tout juste un mois avant la mort du compositeur. »
Programme / Durée
Treize lieder de Schubert / 1H environ
Effectif
Chrystèle Chovelon, mezzo-soprano
Jean-Sébastien Barbey, violoncelle
Jean-Michel Danet, violon
Jean-Luc Manca, accordéon