COTE D'IVOIRE: INTERVIEW MARCEL TIA, PLANTEUR à GAOTE BIANKOUMA

Bonjour monsieur, Avant tout propos je voudrais vous dire que je suis Marcel TIA, planteur à GAOTE
mon village natal(05,27 hectares de café et 04 hectares de cacao) depuis 2000, situé dans la Sous-préfecture
de KPATA , Département de Biankouma, région du TONKPI, président de la SCOOPS CAFDEBIAN
(coopérative de base dans le département de Biankouma) depuis 2013, président de la COOP CA USCOA-CI
(une faîtière) dont le siège social est basé à Man depuis 2014, secrétaire général du SYNARFA-CI depuis 2006
et président du Conseil National des Syndicats Agricoles de Côte d'Ivoire (CONASA-CI) depuis juillet 2022.
Je ne suis pas membre de la centrale syndicale même si je suis membre fondateur.
Le CONASA-CI collabore avec la Centrale Syndicale Agricole dans le cadre de la lutte pour le rétablissement
de la dignité du paysan ivoirien. Aucune de nos structures n'a bénéficié jusqu'à présent de soutien fonds
COVID 19 alors que nous étions sur la liste des bénéficiaires établie par le Conseil Café-cacao depuis janvier 2022.
Nous au CONASA-CI, bien que nous souhaitons bénéficier du fonds COVID 19, nous avons des préoccupations
majeurs qui sont les suivantes :
1) La révision du système de commercialisation intérieur et extérieur actuel qui est très appauvrissant
pour les paysans ivoiriens.
2) La surimposition des sociétés coopératives.
Pour ces deux préoccupations majeures, nous souhaiterions rencontrer le Président de la République
afin de lui faire des propositions car ni
le DG du CCC, ni le Ministre du tutelle ne sont dans des dispositions favorables aux revendications des paysans.
La preuve, le Ministre traite de groupuscule ceux qui posent les vrais problèmes de la filière. C'est injuste.
Même si c'est un seul paysan qui pose les réels problèmes de la filière, il faut plutôt l'écouter et trouver des
solutions pour le bonheur de toute la Côte d'Ivoire, car c'est de ça qu'il s'agit.
La culture du café est délaissée aujourd'hui. Si les paysans délaissent
la culture du cacao, non seulement c'est la Côte d'Ivoire qui va tomber, mais également tout le système
financier mondial va prendre un sérieux coup.
La situation de la filière café-cacao est plus que sérieuse pour que le DG et le ministre de tutelle s'amusent
avec. Il est donc plus qu'urgent que les paysans échangent avec le Chef de l'Etat pendant qu'il est encore
temps.

Signé
Marcel TIA
Président du Conseil National des Syndicats Agricoles de Côte d'Ivoire (CONASA-CI)