FEDERATION NATIONALE POUR LA RECONNAISSANCE DES HARKIS (F.N.R.H.) (dissoute)

Objet : réhabiliter l’histoire et la mémoire de tous les soldats Harkis et plus particulièrement les soldats Harkis abandonnés par la France et disparus ; participer et honorer la mémoire harkie aux différentes commémorations mémorielles ; œuvrer à la création d’une distinction nationale honorifique symbolisant le choix d’être resté français à part entière au prix de l’exil ; élaborer un texte de loi attribuant à tous les harkis de la première génération la propriété pleine et entière de leur résidence principale et ceci afin de pouvoir transmettre un patrimoine immobilier dont ils ont été spoliés dans leur exil forcé vers la France ; élaborer un texte de loi attribuant la réversion intégrale de la pension de retraite d’anciens combattants de la France à la veuve de chaque soldat harki ; mettre en place une cérémonie d’hommage par la Nation lors des funérailles des Anciens combattants Harkis de la première génération ; évaluer les préjudices subis par les Harkis sur les plans matériels et moraux durant la guerre d'Algérie ainsi que durant leur concentration dans les différents camps répartis sur tout le territoire français ; organiser et constituer la collecte d'un fond d'informations valorisant la mémoire matérielle et immatérielle de l'histoire Harkis à des fins pédagogiques de communications médiatiques et de diffusion historique dans le cadre de l'enseignement scolaire et universitaire ; répertorier sur tout le territoire français les enfants Harkis morts dans les camps par manque de soins et procéder au recensement des lieux d'inhumations ; inscrire dans la mémoire collective la tragédie des Harkis et leur dignité à être restés attachés à la Nation française au prix des sacrifices consentis et de l'exil ; supprimer la date du 19 mars 1962 comme symbole de commémoration de la fin de la guerre d'Algérie ; recenser les bâtiments où ont vécu les familles de Harkis dans les camps en métropole, sélectionner les mieux conservés ou les plus représentatifs afin de les transformer en lieux de mémoire ; inscrire le nom de tous les Harkis ayant vécus dans les camps sur une plaque mémorielle érigée sur chaque site ; obtenir, publier et suivre toutes les communications de décisions rendues par les différents organes de délibérations concernant la reconnaissance et l'indemnisation des Harkis ; favoriser l'accès à la mise à niveau scolaire et à la formation professionnelle gratuite pour les enfants de Harkis de la deuxième génération ; favoriser la mise en place de diplômes de qualifications professionnelles et d'équivalence permettant l'accès à des fonctions de responsabilités basées sur les compétences et les expériences acquises de chacun de ces enfants de Harkis de la seconde génération ; faciliter l'accès à l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi ayant qualité d'enfants de membres des formations supplétives et assimilés ou victime de captivité en Algérie dans toutes les structures dépendant des autorités administratives et des collectivités (lycées, collèges, écoles...) ; désigner un ou plusieurs représentants de la F.N.R.H. dans tous les comités de pilotage chargés de suivi global des démarches mémorielles, de connaissance, de reconnaissance, d'insertion professionnelle, d'indemnisation,  de valorisation et de communication des différentes initiatives prises sur tout le territoire français pour les Harkis, afin de garantir la représentativité Harkis dans les instances décisionnelles et la cohérence des mesures prises à leur égard ; veiller à ce que les délibérations spécifiques et les engagements pris par les différentes structures décisionnelles et associatives de reconnaissance et de réparation pour les Harkis restent dédiés à l'intérêt général non particulier ou personnel ; pouvoir ester en justice et se porter partie civile en cas de menaces, de harcèlements, d'agressions tant verbales que physiques et dans l'expérience de toute discrimination proférée à l'encontre des Harkis ; procéder à la mise en place d'assistances et de secours aux familles d'anciens combattants Harkis dans le besoin et la détresse ; faire attribuer le titre de ''mort pour la France'' aux Anciens soldats Harkis morts ou disparus en Algérie après le 19 mars 1962 ; l'attribution du titre de « pupilles de la Nation » à leurs enfants