ZOLA et les MYSTERES de MARSEILLE par Claude CAMOUS au prochain Carré des Ecrivains du Centre Bourse à Marseille

Extrait de l'avant propos de Pierre-Marie JONQUIERE:

… dans son livre, Claude Camous s'attache donc à faire découvrir ou redécouvrir aux Marseillais cette fresque sociale qui préfigure les plus grands romans du père du Naturalisme, et à démontrer que contrairement à certaines idées reçues, Zola resta toute sa vie très liée à la Provence et nostalgique de ses années d'adolescent à Aix et à Marseille, même si, contrairement à son ami Cézanne, il avait pris la décision, à  20 ans, de « monter à Paris » où « se forgent les gloires littéraires », et de s'y installer définitivement.

… pour en rédiger la préface, qui était le plus qualifié à Marseille ?

Sans conteste, le digne successeur du grand Zola, Jean Contrucci, auteur de la passionnante série Les nouveaux Mystères de Marseille.

EXTRAIT de la PREFACE de Jean CONTRUCCI :

Claude Camous et le Marseille des « Mystères »

Pierre-Marie Jonquière m'a démasqué. Si mes propres Mystères sont qualifiés de « nouveaux » c'est seulement parce qu'en fait de nouveauté ils n'ont que celle de reconnaître la primauté d'Émile Zola dans l'exploration de la face sombre d'une ville dont l'avers est la lumière.

Cela ne me confère aucun titre à être le préfacier de l'étude que Claude Camous consacre au premier roman digne de ce nom du futur « père » des Rougon-Macquart - mais il se trouve que j'apprécie chez cet historien minutieux la part irréductible en lui de passion et d'enthousiasme pour les sujets qu'il traite. Elle pourrait être celle d'un romancier.

Ainsi, cette enquête sur la genèse des Mystères de Marseille, est-elle l'occasion pour l'auteur - sortant du cadre strict de l'étude littéraire - d'évoquer le Marseille des « Mystères », cette ville fascinante pleine de bruit et de fureur, ses bas-fonds et ses beaux quartiers, sa bourgeoisie d'affaires et son peuple turbulent, cette Babel sociale et ethnique, qui sert de décor à la trame proprement du roman-feuilleton conçu par un Zola en proie au doute, sur qui plane en permanence la grande ombre d'Eugène Sue, et qui n'est pas certain d'égaler le savoir-faire de l'auteur des Mystères de Paris, l'un des plus grands succès romanesques du siècle.

Claude Camous raconte par le menu le travail de galérien du jeune romancier répondant à la commande du journal Le Messager de Provence, qui veut un feuilleton en rez-de-chaussée de sa Une. Tous les après-midi, Zola « pisse sa copie », (c'est un terme technique) au rythme de huit feuillets, pour L. Arnaud, le directeur du journal, tandis qu'il s'attelle chaque matin à sa grande œuvre du moment, celle sur qui il compte pour tutoyer la gloire littéraire après laquelle il soupire : Thérèse Raquin. Travail épuisant, qu'il justifie par ses besoins d'argent.

Appréciation :

- " J'ai consulté votre livre avec grand intérêt et je l'ai transmis à mes collaborateurs afin qu'il soit enregistré dans notre catalogue et, ainsi, disponible au sein de la Bibliothèque du Sénat pour les sénateurs et tout lecteur y ayant accès". Jean-Paul RICHARD, directeur de la Bibliothèque et des Archives du Sénat

Marie Deluil-Martiny, la religieuse assassinée, A l'aube de La Serviane, préfacé par Jacqueline Magne,