En quoi consistait ce concours ? Dans le cadre de l'option Entrepreneuriat, nous étions une dizaine d'équipes à devoir réaliser des projets d'événements puis de start-ups en suivant un sujet imposé. Pour nous, comme le sujet était la street food, nous avons développé Mamie Foodie, un projet social avec des grand-mères.
Quel est le but ce projet ? Mamie Foodie propose des cours de cuisine dispensés par des grand-mères que nous avons rencontrées puis recrutées dans des centres sociaux afin de les aider à trouver une occupation et à gagner un peu d'argent pour compléter leurs fins de mois. Ces cours s'organisent dans un local à Paris puis ensuite au domicile des grand-mères. Une autre possibilité existe, lors d'événements réalisés avec des restaurants partenaires.
Comment est née cette idée ? Comme nous avions remarqué que la street food était très américanisée en France, avec beaucoup de food trucks, nous voulions voir à quoi cela ressemblait dans d'autres pays. Nous nous sommes alors rendus compte que, dans de nombreux endroits, les grand-mères jouaient un vrai rôle là-dedans. Dans les pays asiatiques par exemple, beaucoup de grand-mères cuisinent dans la rue avec un petit réchaud et vendent leur plat directement. Il y a aussi le Thaï Park de Berlin où une communauté plutôt âgée vient régulièrement vendre de la nourriture. Avec Mamie Foodie, nous avons donc voulu réimplanter cette culture dans notre pays.
Cette initiative est d'autant plus intéressante que l'emploi des séniors en France comme leur solitude sont de réelles questions. Oui. Dans notre projet, il y a bien un aspect culturel, autour de la transmission entre générations du savoir-faire culinaire, mais aussi un aspect social, en aidant les personnes âgées à trouver du travail et à les sortant du quotidien un peu monotone - et pas toujours très joyeux - des maisons de retraite ou des centres sociaux.
Le projet va-t-il être poursuivi par l'équipe ? Peut-être. Dans l'idéal, le projet va continuer mais il faudra faire avec les emplois du temps de chacun, sachant que deux membres de l'équipe partent pour l'étranger au mois de janvier. Rien n'empêche de le mettre en suspens pour mieux le relancer dans les prochains mois.