ACTIVITES

RAPPORT D’ACTIVITE

SRI LANKA – UNAWATUNA

Mission 2011

Membres de l’association « SRI LANKA BENEVOLAT AIDE ET PARTAGE » nous avons accompagné son président Pierre MORLOT et sa secrétaire Pascale MORLOT pour leur mission 2011.

Introduction

Pour ne pas oublier

Le 26 décembre 2004 à 00 h 58 (heure GMT) a eu lieu au large de Sumatra un séisme sous-marin d'une magnitude de plus de 9 degrés sur l'échelle de Richter, d'après l'Institut géologique américain. Ce tsunami d'une rare violence frappe le Sri Lanka, entraînant d'importants dommages. Pierre et Pascale qui avait connu RUWAN et sa famille lors d’un précédent voyage et suite a son appel désespéré crée cette Association pour venir en aide (à leur manière et avec leur moyen à échelle humaine très loin des capacités des ONG), a quelques familles d’UNAWATUNA.

Présentation générale

Le Sri Lanka est une île d’environ 65 600 km² situé au sud-est de l’Inde (environ deux fois la superficie de la Belgique). Elle fait dans sa plus grande longueur 445 km de long et dans sa plus grande largeur 225 km (données issues du site web officiel du Gouvernement sri-lankais).

C’est un pays au relief très varié. Un centre montagneux culminant à plus de 2 500 m domine le pays et est entouré de plaines, le tout étant encerclé par une ceinture côtière. A l’Est et au Nord la plaine est interrompue par d’étroites arêtes de granite.

Climat et paysages

Le climat sri-lankais est un climat tropical humide dont les températures varient de 16° dans les hauteurs du plateau montagneux à 32° degrés. Le Sri Lanka connaît un régime de double mousson, une première mousson touchant le Sud et l’Ouest du pays de mai à octobre. Une seconde mousson frappe le nord-est du pays de décembre à mars. Les précipitations sont alors très abondantes et rendent les routes difficilement praticables. Les paysages sont quant à eux composé d’alternance de forêts (environ 1/3 du territoire) et de savanes, cultivées ou non. On y trouve également beaucoup de réservoirs et de lacs destinés à l’irrigation et à l’alimentation en eau.

Economie

Le Sri Lanka est, de manière officielle, un pays essentiellement rural (site web officiel du gouvernement sri-lankais). L’agriculture emploie 34 % de la population, mais ne représente que 17 % de l’activité économique du pays. Selon le site officiel du gouvernement, le pays est auto-suffisant sur le plan alimentaire. Toutefois, selon ACTED, c’est loin d’être le cas. Les principales productions sont le riz, le thé, le caoutchouc et les épices.Le reste de l’activité est réparti entre les services (60%) et l’industrie (27%). Les principales activités économiques sont le tourisme (essentiellement dans le Sud et l’Ouest), l’industrie du vêtement, l’exportation de pierres précieuses.

Pays aux innombrables plages bordées de palmiers, aux plantations de thé et aux forêts tropicales luxuriantes, aux enfants souriants et aux moines en robe orange, le Sri Lanka est aussi associé dans les esprits à la catastrophe du tsunami qui a ravagé ses côtes en 2004. Le pays les reconstruit péniblement, mais reste très marqué par les conséquences directes et indirectes de cette catastrophe.

Très célèbre pour son thé, surtout sous son ancien nom de Ceylan, le Sri Lanka abrite aussi bien d’autres richesses culturelles et naturelles : ses nombreux temples et sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, ses réserves et parcs nationaux et une hospitalité historique valent le déplacement.

Début de la mission

Avant le départ Pierre et Pascale ont recueilli divers vêtements et peluches (naturellement ils ont été nettoyés).

Le 15 Février Dans le sous-sol de leur maison la préparation des bagages reste un grand moment ! Arriver à entasser une montagne de peluches et vêtements pour un maxi de 180kgs.

Le 16 février départ à 5heures  du matin de la gare de St Rémy de Chevreuse, six personnes, en dehors de nos effets personnel, nous avons chacun un sac avec vêtements et peluches.

Après avoir enregistré nos bagages nous embarquons à Paris Charles De Gaulle à 14heures direction pour une première étape à RYAD KING KHALED, arrivé à 22H05 (cela pour diminuer le coup du voyage), après cette étape de 4heures, départ de KING KHALED à 2H15 arrivé à COLOMBO le 17 février à 10H.

Nous chargeons nos bagages dans le petit bus programmé par la directrice de l’hôtel, Patricia et nous reprenons la route.

Après 4 heures d’une route très difficile, encombrée et un voyage plutôt secoué, nous arrivons enfin à UNAWATUNA ,et, tout est rapidement oublié, d’immenses sourires nous accueillent.

Le 18 Février Pierre et Pascale nous emmènent sur le terrain, c'est-à-dire dans la jungle avec des tuk-tuk La circulation semblait à chaque minute être un véritable défi à l’équilibre et à la sécurité. Les tuk-tuk, ces scooters arrangés à la façon asiatique avec leurs trois roues (une à l’avant, au-dessus de laquelle siégeait le chauffeur, et deux autres à l’arrière au-dessus desquelles s’installent les clients) ainsi que leur toit bâché leur donnant des allures de mini voiture, fonçaient à une vitesse folle dans les rues, se faufilant partout entre automobiles, bus et minibus .RUWAN qui est le contact Sri-lankais , représente une aide très appréciable il fait parti des personnes que l’Association a aidé et qui a une très bonne structure familiale. Ce garçon est débrouillard et courageux, L’association la fait travailler chaque jour, à plein temps, pour nous transporter sur les chantiers, livrer peluches et vêtements, servir d’interprète cingalais/anglais/cingalais auprès des populations et des fournisseurs. Ainsi qu’aussi son ami IMESCH dans les mêmes conditions.

Visite d’un premier petit abri en planches et de la famille qui l’occupe

On ne s’attendait pas à un tel décalage entre l’idée, et la réalité de ce qui s’imposait à nos yeux et surtout pour moi (Paul, et je n’ai pas eu besoin de lunette pour voir en 3D).

Le 19 Février visite d’un deuxième abri en planche et torchis (terre et paille) et de la famille qui l’occupe avec une fille de 12 ans qui va à l’école avec AMANDA, la fille de RUWAN.

De nombreuses familles vivent dans ces abris insalubres. On a vu surtout la misère et l’insalubrité qui règnent en maîtresses incontestables des lieux

Une multitude de petites cases en torchis, tôles, et toits de paille coco (fibres de cocotiers tressées) apparaissent en nombre au milieu de toute cette luxuriance, elles ne disposent pas d’eau potable, ni d’électricité.

Tout ceci produit un formidable choc émotionnel qui nous atteint profondément. Une commotion tout à fait légitime devant tant de détresse humaine, tant de désolation

Après constat de l’ensemble, il est convenu de démolir ces cabanes et de construire en dur. Pierre et Pascale prennent contact avec le maçon, un homme avec qui ils ont déjà construit plusieurs autres maisons et WC. Ils débattent de l’ensemble des travaux, se mettent d’accord, les travaux peuvent commencer.

Les informations et impressions recueillies sur le terrain nous ont permis d’acquérir une vision concrète d’une réalité jusqu’alors mal connue par nous. Nous avons rencontré des gens très accueillants et des enfants adorables qui nous ont fait prendre conscience de notre situation confortable et nous ont permis de changer de regard sur la vie en général

Le 21 Février retour sur les chantiers pour voir l’avancement des travaux.

   Maison de la jungle, cela avance,   mais le transport de matériaux est  Dur les parpaings pleins d’environ 20kgs sont portés a même l’épaule sur une montée très raide, ainsi que le mortier et les autres matériaux.

   Maison du temple, la cabane est détruite, un abri de fortune est monté entre deux arbres, et malgré tout le sourire d’un enfant

Le 23 Février Pierre et Pascale suivent avec une grande attention l’avancement des travaux.

        Maison de la jungle

    Maison du temple le tracé de la maison est fait

Le 27 Février

 Maison de la jungle La dignité se dresse face à l’extrême pauvreté.

  Maison du temple les murs sortent de terre.

 Détresse et émotions libérées comme un flot de paroles, pour cette pauvre femme veuve et qui vit seule avec ses trois enfants dans cet abri  (qui ne lui appartient pas, et dont le propriétaire refuse qu’elle puisse se sécuriser avec une porte)

Des vêtements, et quelques provisions alimentaires qui lui permettront d’améliorer son ordinaire pendant quelques temps.

Le 04 Mars

 Maison de la jungle  ,

Ici les travaux se terminent,  naturellement cela peut paraitre encore très simple, mais je pense que cela fera le bonheur de ces pauvres gens (Qu'est-ce que le bonheur sinon le simple accord entre un être et l'existence qu'il mène ?)

(Albert Camus)

Maison du temple, (Pierre aurait préféré un toit en fibrociment). Mais là il y aura surement un enfant heureux.

Nous avons tous été très touchés par cette extraordinaire expérience humaine, par la générosité des gens démunis de tout, leurs témoignages de sympathie et de remerciement

 Voilà cette mission se termine, les fonds et la distribution de vêtements et peluches dont l’Association disposait ont été gérés au mieux des intérêts de cette mission. Mais il reste encore beaucoup à faire, et je fais un rêve «  Que Pierre et Pascale trouvent encore auprès des généreux donateurs les fonds nécessaires pour que l’Association (SRI LANKA BENEVOLAT AIDE ET PARTAGE) puissent continuer ce partage humain ».

Chaque catastrophe révèle, comme un effet de loupe, la détresse structurelle des plus pauvres. De ceux qui sont les victimes ordinaires de l’inégale et injuste répartition des richesses dans le monde

L’impuissance devant la misère est si douloureuse à ressentir. Mais est-ce réellement de l’impuissance? N’y a-t il pas des petits gestes, des comportements à modifier? Sommes-nous des lâches, sans-cœur et égoïstes?

Voir la misère et la côtoyer, n’est-ce pas la meilleure façon d’en saisir l’ampleur et d’agir en conséquence ?

Il y a sur terre de telles immensités de misère, de détresse, de gêne et d'horreur, que l'homme heureux n'y peut songer sans prendre honte de son bonheur.

(André Gide)

Tout ceci étant dit, je ne crois pas qu’un individu devrait se noyer dans la misère qu’il rencontre – il faut rester en ‘santé’ pour continuer à œuvrer pour le bien de tous, chacun à sa façon et à son rythme

L’association à besoin de vos dons pour soutenir son action durable, vos dons sont des actes de solidarité et de soutien qui lui permettront de continuer grâce a vous, de partager. Partager donne la paix

Notre conclusion :

Anny était partante, moi beaucoup moins, mais parfois la vie vous invite à faire un voyage, j’en reviens avec l’envie de repartir vers ces gens démunis de tout, accueillants et d'une grande gentillesse, avec leur joie de vivre, leurs sourires, leur hospitalité, leur confiance et pour certains leur amitié.

Ayubowan

Puissiez-vous vivre longtemps

JACOMINO Paul et Anny

Brother-in-law and sister-in-law de Pascale !

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